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Responsable EDF le 01-12-2010 à 21:31:40
Pour préciser la teneur de cet article, quand il parle du football de rue, il explique par cela que nous sommes aujourd'hui confronter de plus en plus à des enfants qui n'ont jamais passés des heures et des heures à jouer au football (faire des matches) avec d'autres jeunes (plus ou moins grand, les rencontres de quartier non officielles). Ce qui induit que les enfants construisent leur identité footballistique uniquement à travers ce que nous proposons à l'entraînement. Le constat étant que le joueur de football aujourd'hui se contruit dans un moule, qui nous est impossible de changer compte tenu du travail a effectuer. En gros, en prenant un exemple, pour simplifier, la base du football n'est pas le dribble, on parle de jonglages, passses, contrôles avant tout, une fois cela plus ou moins acquis, il faut travailler sur les placements et déplacements des joueurs, sans parler du physique (vitesse, coordination, endurance, etc.) et le mental (donner l'envie de progresser, éducation sportive basée sur le respect, la politesse, le fair-play, "la gnac", la notion de groupe etc.) mais les dribbles n'arrivent qu'en fin de saison sur nos cycles de travail. De ce fait les enfants ne savent de moins en moins dribbler et donc éliminer son ou ses joueurs directs dans un match...Conséquences: les éducateurs ou responsables d'équipes le week-end, au lieu de voir le ballon perdu, préfère que les joueurs "lâche" le ballon.

Je partage complètement cet article, on doit, nous, bannir ce vocabulaire les "lâche ton ballon" ou les "donnes ta balle" car pour les enfants nous sommes en train de leur dire qu'ils n'ont pas le droit d'avoir le ballon car ces mots là sont bien souvent utilisés alors que l'enfant n'a même pas réussit à maîtriser son ballon.

Et cela devrait même être la cas sur tous les terrains jusqu'en sénior.

En tant que technicien, il faut que l'on explique aux enfants quand est-ce qu'il peut garder le ballon et quand est-ce qu'il doit faire la passe, c'est comme cela que l'on va faire en sorte de les faire progresser et grandir: faire le bon choix...et les personnes qui utilisent ces termes ne laissent aucun choix aux enfants.

Pour terminer, Bruno, il ne suffit pas d'être éducateur pour poser un regard critique sur un article ni même sur la prestation des joueurs lors d'un match, toutes les idées sont bonnes à être entendues. Ce qu'il faut c'est que les gens comprennent que le football ne consiste pas à mettre un ballon au milieu de 6, 10, 14, 18 ou 22 joueurs et laisser faire. C'est bien plus compliqué que cela.

Et c'est dans ce sens là que le travail des éducateurs de football à énormément progressé, les composantes, technique, tactique, physique et mentale sont indisociables, ce qui n'était pas le cas il y a encore une quinzaine d'année pour les précursseur, sachant que tout le monde n'est pas encore en action sur cela. Je précise que nous parlons au niveau des Ecoles de Football.

Et lorsqu'on que tu parles d'autorité loin de moi le fait de penser que cela va induire sur l'autorité que l'on peut avoir sur les enfants, on ne les abandonnes pas, on leur laisse un peu de place pour être eux et s'exprimer sans contraintes. Notre travail est à l'entraînement, avant le match à la mi-temps et à la fin du match...un enfant n'en a que faire d'ecouter ce que la personne sur la touche lui dit, lui ce qu'il veux c'est jouer, à trop les guider pendant le match, on les empêche de prendre des initiatives (c'est pas la playstation...lol)

Pour continuer à alimenter le débat je vous propose un autre article paru dans ce même journal sur l'autorité de l'éducateur après la débacle de l'équipe de France.

N'hésitez pas à alimenter cette conversation par vos remarques...

Rachid

Bruno G le 30-11-2010 à 08:24:04
Cela relève d'une vision assez naïve et Rousseauïste de l'éducation : croire que, loin de toute autorité, l'enfant va s'épanouir, les pédagogues des années 70 en sont revenus. De plus, je ne suis pas sûr qu'il soit judicieux d'avoir la même attitude envers un U6 qu'envers un U13.

Quelque part entre les énervants 'lâche-la, lâche-la !" et le laissez-aller, il existe certainement un juste milieu.

En outre, tous les enfants sont différents et ils ne sont pas tous réceptifs au même discours.

Enfin, ce que j'en dis, je n'en sais rien, je ne suis que Dirigeant...

P.S. Où l'auteur de l'article a-t-il vu que le football de rue a disparu ?